organisée en partenariat avec la FASe et la Maison de l’architecture de Genève / Association Pavillon Sicli, le centre interdisciplinaire de la HES-SO Genève pour la transition des villes et territoires (CITÉ) a le plaisir de vous inviter à la Journée d’études « lieux infinis : faire commun, faire quartier, le
Le samedi 17 septembre 2022
Initier le débat, socialiser la réflexion
La FASe, en partenariat avec la Maison de l’Architecture de Genève / Association
Pavillon Sicli et le centre interdisciplinaire pour la transition des villes et territoires de la
HES-SO Genève (CITÉ), propose d’échanger autour d’un enjeu contemporain central :
faire commun, faire quartier. Ainsi, à l’épreuve des transformations de la ville et de notre
territoire, comment générer les conditions propices à l’émergence et au renforcement
des relations sociales ? Selon quel processus vertueux faire coïncider liens territoriaux
et liens sociaux ? Quels dispositifs imaginer pour encourager une activation continue du
sentiment d’appartenance aux quartiers ?
Au regard de ce questionnement qui cherche à ouvrir la discussion, la FASe a fait le
choix de situer la réflexion à l’échelle locale, là même où la responsabilité de
l’aménagement des équipements publics de quartier se pose.
L’épreuve du contexte socio-urbain
La croissance des villes contemporaines, qui déborde toutes les frontières, interroge les
processus de planification et de gestion de l’espace. Par ailleurs, l’accélération du
vieillissement démographique, l’accroissement de la population, la transformation des
modes de vie, le développement des inégalités sociales ainsi que la raréfaction de
l’espace ne cessent d’affecter l’habitat, les lieux communs d’existence et l’organisation
des villes. Alors où être ? Où habiter ? Comment tisser des liens et construire
ensemble ?
L’histoire de Genève, sa position et les relations entretenues avec sa région éclairent
ces questions d’une lumière particulière. En effet, le territoire genevois voit aujourd’hui
le développement progressif de nouveaux quartiers qui constituent autant de défis pour
la cohésion sociale et urbaine. Offrir à chacune et chacun la possibilité d’expérimenter
un rapport positif à son lieu de vie s’avère être un enjeu fondamental. Cela implique que
les populations habitantes soient co-créatrices du monde qu’elles habitent. Pourtant, au
coeur de Genève comme de son agglomération, acteurs et actrices du travail social,
responsables du développement urbain, magistrats et responsables communaux,
constatent le développement croissant de lieux sans histoires et l’apparition d’histoires
encore dépourvues de lieux. Cette tension à la fois objective et sensible pose, en creux,
la question du maillage du territoire. Un territoire dont l’utilisation doit être judicieuse,
l’occupation rationnelle, la coordination équitable.
Le lieu infini, de l’utopie à l’expérimentation
A l’aune de ces éléments, le lieu culturel se présente comme le défi du futur. Il s’agit
alors de produire du commun, du sens et de la convivialité au sein d’un espace public
en constante mutation. Parmi la diversité formelle de ces lieux qui explorent de nouveaux
usages, les lieux infinis retiennent particulièrement l’attention car ils sont, par définition,
ouverts, possibles et non finis. La question de la monofonctionnalité et du commun est,
par exemple, fortement posée par la perspective des lieux infinis. S’arrimer à l’horizon
de ces lieux hybrides pourrait alors permettre d’envisager des formes émergentes –
plurifonctionnelles, donc – de lieux aptes à accueillir des collectifs et des dispositifs
spatiaux innovants. Les Grands Voisins à Paris, La Buissonnière à Genève, Casa Do
Povo à Sao Paulo, attestent – en raison de leur irréductibilité à un public, à une activité
ou à une orientation programmatique – de leur capacité propre à se renouveler mais à
renouveler, aussi, des réflexions plus générales telles que celle portant sur la
participation des populations à l’aménagement du territoire.
Un élargissement de la perspective révèle que les lieux infinis, et les mondes de
l’animation socioculturelle de manière générale, ne sont guère les seuls à interroger le
devenir de l’espace urbain. L’accélération des innovations sociales ainsi que
l’aggravation des crises d’ordre économique, politique et géopolitique, écologique et
sanitaire, contribuent à questionner le sens des lieux. Les bibliothèques, par exemples,
sont, à l’époque de l’hyperconnectivité et en contexte post-Covid, mises au défi de se
repenser en lieux de vie. Par ailleurs, les initiatives menées par Ressources Urbaines,
coopérative genevoise d’artistes et d’acteurs culturels visent à constituer un parc de lieux
dédiés aux pratiques artistiques et culturelles, à l’échelle du Grand Genève. Ces
exemples, brièvement décrits, nous semblent pouvoir être rapprochés de ces entités
hybrides que sont les lieux infinis.
Ainsi, lors de cette journée d’échanges qui s’adresse principalement aux magistrates et
magistrats, aux responsables communaux, aux bénévoles et aux acteurs et actrices du
travail social, la FASe aspire à croiser les points de vue de celles et de ceux qui
contribuent à façonner le territoire du quartier et à le rendre accueillant au quotidien.
Informations pratiques
Date : 17 septembre 2022, 8h45-15h30
Lieu : Pavillon SICLI, Rte des Acacias 45, 1227 Genève
Organisation : le centre interdisciplinaire de la HES-SO Genève pour la transition des villes et territoires (CITÉ) en partenariat avec la FASe et la Maison de l’architecture de Genève / Association Pavillon Sicli